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Blog des classes de seconde, première, littérature et société

5 mai 2020

Tout sur le théâtre

https://lettres.ac-versailles.fr/spip.php?article1562

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4 mai 2020

Textes 13, 14 et 15 : Jean Racine, Phèdre.

Texte 13 : I,1 (jusqu'à "Si je la haïssais, je ne la fuirais pas.")

Texte 14 : V,6, (la tirade de Théramène : "A peine nous sortions (...) De nos cris douloureux la plaine retentit.")

Texte 15 : V, 7, (le dénouement : " Eh bien ! vous triomphez, et mon fils est sans vie ! (...) Son amante aujourd'hui me tienne lieu de fille !")

 

 

Le texte intégral est à lire en cliquant sur les liens suivants :

http://theatre-classique.fr/pages/pdf/RACINE_PHEDRE.pdf

https://libretheatre.fr/wp-content/uploads/2016/09/Phedre_Racine_LT.pdf

https://bibliothequenumerique.tv5monde.com/livre/148/Phedre

 

En écoute ici :

https://www.youtube.com/watch?v=oE_aMcLvSdA

 

A voir ici :

https://www.youtube.com/watch?v=SXawHgRgAGc

https://www.youtube.com/watch?v=3ofMFwlWxWg

4 mai 2020

Dissertation :

En 1917, dans L'Esprit nouveau et les poètes (essai sur la poésie moderne, contemporaine de la peinture cubiste), Guillaume Apollinaire écrit : « La surprise est le grand ressort nouveau. » Dans quelle mesure la modernité du recueil Alcools tient-elle à cette esthétique de la surprise ?

Vous répondrez à cette question dans un développement argumenté, en vous appuyant sur votre lecture du recueil Alcools d’Apollinaire et sur les autres textes étudiés dans le cadre du parcours modernité poétique.

 

Compléments sur G. Apollinaire :

https://www.espacefrancais.com/guillaume-apollinaire/

27 avril 2020

Prenez la plume !

http://www.onpeuttoujours.ac-versailles.fr/

20 avril 2020

Le Pont Mirabeau

Le poème :

https://www.lefigaro.fr/culture/2018/03/17/03004-20180317ARTFIG00008-une-archive-centenaire-donne-a-entendre-apollinaire-lisant-le-pont-mirabeau-et-marie.php

Le lyrisme :

https://www.etudes-litteraires.com/figures-de-style/lyrisme.php

https://www.espacefrancais.com/la-poesie-lyrique/

http://www.maulpoix.net/lelyrisme.htm

La chanson :

https://www.espacefrancais.com/la-chanson/

 

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10 avril 2020

Apollinaire et les avant-gardes

Le Futurisme :

 

https://www.lefigaro.fr/histoire/archives/2019/02/19/26010-20190219ARTFIG00263--le-figaro-publie-en-une-le-manifeste-du-futurisme-le-20-fevrier-1909.php

 

http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-futurisme2008/ENS-futurisme2008-02-manifeste.html

 

Le Cubisme :

 

https://www.beauxarts.com/grand-format/le-cubisme-en-3-minutes/

 

http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-cubisme/Cubisme.htm

 

Chagall et Delaunay, deux peintres de la tour Eiffel :

 

https://www.toureiffel.paris/fr/le-monument/art-et-tour-eiffel

 

http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-Delaunay/

 

http://blogs.univ-poitiers.fr/seminaire2/rythme-et-langue/le-couple-delaunay-et-les-rythmes-de-la-peinture/

 

https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/ckXbAp/r8E94yp

3 avril 2020

Nouvelle oeuvre intégrale : les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire

- Faire une recherche sur Baudelaire, essayer de comprendre la signification du titre Les Fleurs du Mal

- A acheter, ou bien à lire en ligne :

https://bibliothequenumerique.tv5monde.com/livre/17/Les-Fleurs-du-mal

http://yo0ne.free.fr/LesFleursdumal.pdf

 

- A commenter :

"Correspondances" : vous pouvez vous aider des questions de ce manuel : https://monespace-educ.fr/feuilleter/9782218986772

"Harmonie du soir"

"Une Charogne"

 

3 avril 2020

Prochaine oeuvre intégrale : Alcools, de Guillaume Apollinaire

à acheter si vous le pouvez, sinon à lire ici :

https://www.atramenta.net/lire/alcools/5652/1#oeuvre_page

 

A commenter :

Texte 10 : "Zone", du début jusqu'à "Avenue des Ternes"

Texte 11 : "Le Pont Mirabeau"

Texte 12 : "Mai"

19 mars 2020

Etude d'ensemble : Fables de La Fontaine

En complément de notre séance de classe virtuelle de ce jeudi, je vous envoie le lien suivant :

https://cotentinghislaine.wixsite.com/aimerlalitterature/la-fontaine-fablesvii-xi

19 mars 2020

Activités en Humanités, littérature & philosophie

Semaine 1 :

Faire un plan détaillé du commentaire du texte de Michel Tournier, en suivant les axes donnés

Problématique :

En quoi  cette nouvelle compagnie bouleverse-t-elle le héros?

Plan possible :

I - Le point de vue occidental de Robinson

II - La fragilité du héros

Tournier, Michel, Vendredi ou les limbes du Pacifique

Que d’épreuves nouvelles depuis trois jours et que d’échecs mortifiants pour mon amour-propre ! Dieu m’a envoyé un compagnon. Mais, par un tour assez obscur de sa Sainte Volonté, il l’a choisi au plus bas degré de l’échelle humaine. Non seulement il s’agit d’un homme de couleur, mais cet Araucanien costinos est bien loin d’être un pur sang, et tout en lui trahit le métis noir ! Un Indien mâtiné de nègre ! Et s’il était encore d’âge rassis, capable de mesurer calmement sa nullité en face de la civilisation que j’incarne ! Mais je serais étonné qu’il ait plus de quinze ans — compte tenu de l’extrême précocité de ces races inférieures — et son enfance le pousse à rire insolemment de mes enseignements. Et puis cette survenue inattendue après des lustres de solitude a ébranlé mon fragile équilibre. L’Évasion a été à nouveau pour moi l’occasion d’une défaillance mortifiante. Après ces années d’installation, de domestication, de construction, de codification, il a suffi de l’ombre d’un espoir de possibilité pour me précipiter vers ce piège meurtrier où j’ai failli succomber jadis. Acceptons-en la leçon avec une humble soumission. J’ai assez gémi de l’absence de cette société que toute mon œuvre sur cette terre appelait en vain. Cette société m’est donnée sous sa forme la plus rudimentaire et la plus primitive certes, mais il ne m’en sera sans doute que plus facile de la plier à mon ordre. La voie qui s’impose à moi est toute tracée : incorporer mon esclave au système que je perfectionne depuis des années. La réussite de l’entreprise sera assurée le jour où il n’y aura plus de doute que Speranza et lui profitent conjointement de leur réunion.

 

 

Semaine 2 :

Rédiger un des axes du commentaire de Denis Diderot (= 3 paragraphes !)

Denis Diderot, Supplément au voyage de Bougainville, II, 1796 

Au départ de Bougainville, lorsque les habitants accouraient en foule sur le rivage, s’attachaient à ses vêtements, serraient ses camarades entre leurs bras, et pleuraient, ce vieillard s’avança d’un air sévère, et dit :

« Pleurez, malheureux Taïtiens ! pleurez ; mais que ce soit de l’arrivée, et non du départ de ces hommes ambitieux et méchants : un jour, vous les connaîtrez mieux. Un jour, ils reviendront, le morceau de bois que vous voyez attaché à la ceinture de celui-ci, dans une main, et le fer qui pend au côté de celui-là, dans l’autre, vous enchaîner, vous égorger, ou vous assujettir à leurs extravagances et à leurs vices ; un jour vous servirez sous eux, aussi corrompus, aussi vils, aussi malheureux qu’eux. Mais je me console ; je touche à la fin de ma carrière ; et la calamité que je vous annonce, je ne la verrai point. Taïtiens ! mes amis ! vous auriez un moyen d’échapper à un funeste avenir ; mais j’aimerais mieux mourir que de vous en donner le conseil. Qu’ils s’éloignent, et qu’ils vivent. »

Puis s’adressant à Bougainville, il ajouta : « Et toi, chef des brigands qui t’obéissent, écarte promptement ton vaisseau de notre rive : nous sommes innocents, nous sommes heureux ; et tu ne peux que nuire à notre bonheur. Nous suivons le pur instinct de la nature ; et tu as tenté d’effacer de nos âmes son caractère. Ici tout est à tous ; et tu nous as prêché je ne sais quelle distinction du tien et du mien. Nos filles et nos femmes nous sont communes ; tu as partagé ce privilège avec nous ; et tu es venu allumer en elles des fureurs inconnues. Elles sont devenues folles dans tes bras ; tu es devenu féroce entre les leurs. Elles ont commencé à se haïr ; vous vous êtes égorgés pour elles ; et elles nous sont revenues teintes de votre sang. Nous sommes libres ; et voilà que tu as enfoui dans notre terre le titre de notre futur esclavage. Tu n’es ni un dieu, ni un démon : qui es-tu donc, pour faire des esclaves ?

Orou ! toi qui entends la langue de ces hommes-là, dis-nous à tous, comme tu me l’as dit à moi, ce qu’ils ont écrit sur cette lame de métal : Ce pays est à nous. Ce pays est à toi ! et pourquoi ? parce que tu y as mis le pied ? Si un Taïtien débarquait un jour sur vos côtes, et qu’il gravât sur une de vos pierres ou sur l’écorce d’un de vos arbres : Ce pays appartient aux habitants de Taïti, qu’en penserais-tu ? Tu es le plus fort ! Et qu’est-ce que cela fait ? Lorsqu’on t’a enlevé une des méprisables bagatelles dont ton bâtiment est rempli, tu t’es récrié, tu t’es vengé ; et dans le même instant tu as projeté au fond de ton cœur le vol de toute une contrée ! Tu n’es pas esclave : tu souffrirais la mort plutôt que de l’être, et tu veux nous asservir ! Tu crois donc que le Taïtien ne sait pas défendre sa liberté et mourir ? Celui dont tu veux t’emparer comme de la brute, le Taïtien est ton frère. Vous êtes deux enfants de la nature ; quel droit as-tu sur lui qu’il n’ait pas sur toi ? Tu es venu ; nous sommes-nous jetés sur ta personne ? avons-nous pillé ton vaisseau ? t’avons-nous saisi et exposé aux flèches de nos ennemis ? t’avons-nous associé dans nos champs au travail de nos animaux ? Nous avons respecté notre image en toi.

Laisse-nous nos mœurs, elles sont plus sages et plus honnêtes que les tiennes. Nous ne voulons point troquer ce que tu appelles notre ignorance contre tes inutiles lumières. Tout ce qui nous est nécessaire et bon, nous le possédons. Sommes-nous dignes de mépris parce que nous n’avons pas su nous faire des besoins superflus ? Lorsque nous avons faim, nous avons de quoi manger ; lorsque nous avons froid, nous avons de quoi nous vêtir. Tu es entré dans nos cabanes, qu’y manque-t-il, à ton avis ? Poursuis jusqu’où tu voudras ce que tu appelles commodités de la vie ; mais permets à des êtres sensés de s’arrêter, lorsqu’ils n’auraient à obtenir, de la continuité de leurs pénibles efforts, que des biens imaginaires. Si tu nous persuades de franchir l’étroite limite du besoin, quand finirons-nous de travailler ? Quand jouirons-nous ? Nous avons rendu la somme de nos fatigues annuelles et journalières, la moindre qu’il était possible, parce que rien ne nous paraît préférable au repos. Va dans ta contrée t’agiter, te tourmenter tant que tu voudras ; laisse-nous reposer : ne nous entête ni de tes besoins factices, ni de tes vertus chimériques.



Problématique : 
Comment Diderot parvient-il à faire du bonheur l’antithèse du mode de vie européen ? 

Plan possible :

I) Comparaison de la vie naturelle et de la civilisation européenne

II) La dénonciation de la colonisation

 

Semaine 3 :

MONTAIGNE, Des Cannibales, chapitre 31

Activité : rédiger l'ensemble du commentaire

 

 

Montaigne raconte à la fin du chapitre, sa rencontre avec trois brésiliens présentés à Rouen au roi Charles IX, en 1562.

Trois d'entre eux, ignorants combien coûtera un jour à leur repos et à leur bonheur la connaissance des corruptions de deçà, et que de ce commerce naitra leur ruine, comme je présuppose qu'elle soit déjà avancée, bien misérables de s'être laissés piper au désir de la nouvelleté, et avoir quitté la douceur de leur ciel pour venir voir le nôtre, furent à Rouen, du temps que le feu Roi Charles neuvième y était. Le Roi parla à eux longtemps; on leur fit voir notre façon, notre pompe, la forme d'une belle ville. Après cela, quelqu'un en demanda leur avis, et voulut savoir d'eux ce qu'ils y avaient trouvé de plus admirable; ils répondirent trois choses, d'où j’ai perdu la troisième, et en suis bien marri; mais j'en ai encore deux en mémoire. Ils dirent qu'ils trouvaient en premier lieu fort étrange que tant de grands hommes, portants barbe, forts et armés, qui étaient autour du Roi (il est vraisemblable que ils parlaient des Suisses de sa garde), se soumissent à obéir à un enfant, et qu'on ne choisissait plutôt quelqu'un d'entr'eux pour commander; secondement (ils ont une façon de leur langage telle, qu'ils nomment les hommes moitié les uns des autres) qu'ils avaient aperçu qu'il y avait parmi nous des hommes pleins et gorgés de toutes sortes de commodités, et que leurs moitiés étaient mendiants à leurs portes, décharnés de faim et de pauvreté; et trouvaient étrange comme ces moitiés ici nécessiteuses pouvaient souffrir une telle injustice, qu'ils ne prissent les autres à la gorge, ou missent le feu à leurs maisons. Je parlai à l'un d'eux fort longtemps; mais j'avais un truchement qui me suivait si mal et qui était si empêché à recevoir mes imaginations par sa bêtise, que je n'en pus tirer guère de plaisir. Sur ce que je lui demandai quel fruit il recevait de la supériorité qu'il avait parmi les siens (car c'était un Capitaine, et nos matelots le nommaient Roi), il me dit que c'était marcher le premier à la guerre; de combien d'hommes il était suivi, il me montra une espace de lieu, pour signifier que c'était autant qu'il en pourrait en une telle espace, ce pouvait être quatre ou cinq mille hommes; si, hors la guerre, toute son autorité était expirée, il dit qu'il lui en restait cela que, quand il visitait les villages qui dépendaient de lui, on lui dressait des sentiers au travers des haies de leurs bois, par où il pût passer bien à l'aise.Tout cela ne va pas trop mal: mais quoi, ils ne portent point de haut-de-chausses.

 

Problématique :

 Comment Montaigne parvient-il, grâce à la vision du barbare, à expliquer et à critiquer sa propre société?

 

Plan possible :

I - Une argumentation presque scientifique :

A - Une démonstration rigoureusement menée

B - L'objet de la venue des trois Brésiliens à Rouen

II - La valorisation des chefs cannibales :

A - Une société juste et équilibrée

B - Un peuple raisonnable

III - Montaigne critique sa propre culture :

A - L’opposition (la comparaison) des deux civilisations

B - Une critique des exagérations de la société française (et européenne) du XVIe siècle

 

17 mars 2020

Sujet de dissertation sur Les Fables

Préparez ce sujet en appliquant la méthode :

- réunir et classer les idées & les exemples

- contruire un plan détaillé

- envoyez-moi vos propositions par Pronote

Dans la préface de son premier recueil de Fables (1668), La Fontaine explique pourquoi il a parfois transgressé les lois du genre de la fable en laissant le récit sans moralité : « s’il m’est arrivé de le faire, ce n’a été que dans les endroits où elle n’a pu entrer avec grâce, et où il est aisé au lecteur de la suppléer. On ne considère en France que ce qui plaît : c’est la grande règle, et, pour ainsi dire, la seule. Je n’ai donc pas cru que ce fût un crime de passer par-dessus les anciennes coutumes, lorsque je ne pouvais les mettre en usage sans leur faire tort. » Faut-il en conclure que, dans les fables de La Fontaine, le désir de plaire l’emporte en réalité sur le souci d’instruire ?

Vous répondrez à cette question par une argumentation progressive et structurée en vous appuyant sur votre lecture du second recueil des Fables.

16 mars 2020

Séquence 4 : Le Dernier Jour d'un condamné, Victor Hugo. S'exercer au commentaire composé

Comptez une heure par activité.

Activité 1 : faire une recherche sur Victor Hugo

Activité 2 : Lire l'extrait 1 & répondre aux questions

Activité 3 : Faire le plan détaillé d'un commentaire composé du texte 1

Activité 4 : Lire l'extrait 2 & répondre aux questions

Activité 4 : Faire le plan détaillé d'un commentaire composé du texte 2

Activité 5 : Lire l'extrait 3 & répondre aux questions

Activité 6 : Faire le plan détaillé d'un commentaire composé du texte 3

 

 

Extrait 1: L'incipit du roman

Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire. D'abord, – parce qu'il importe de retrancher de la communauté sociale un membre qui lui a déjà nui et qui pourrait lui nuire encore. – S'il ne s'agissait que de cela, la prison perpétuelle suffirait. À quoi bon la mort ? Vous objectez qu'on peut s'échapper d'une prison ? Faites mieux votre ronde. Si vous ne croyez pas à la solidité des barreaux de fer, comment osez-vous avoir des ménageries ?
Pas de bourreau où le geôlier suffit.
Mais, reprend-on, – il faut que la société se venge, que la société punisse. – Ni l'un, ni l'autre. Se venger est de l'individu, punir est de Dieu.
La société est entre deux. Le châtiment est au-dessus d'elle, la vengeance au-dessous. Rien de si grand et de si petit ne lui sied. Elle ne doit pas "punir pour se venger" ; elle doit corriger pour améliorer. Transformez de cette façon la formule des criminalistes, nous la comprenons et nous y adhérons.
Reste la troisième et dernière raison, la théorie de l'exemple. – Il faut faire des exemples ! il faut épouvanter par le spectacle du sort réservé aux criminels ceux qui seraient tentés de les imiter ! - Voilà bien à peu près textuellement la phrase éternelle dont tous les réquisitoires des cinq cents parquets de France ne sont que des variations plus ou moins sonores. Eh bien ! nous nions d'abord qu'il y ait exemple. Nous nions que le spectacle des supplices produise l'effet qu'on en attend. Loin d'édifier le peuple, il le démoralise, et ruine en lui toute sensibilité, partant toute vertu. Les preuves abondent, et encombreraient notre raisonnement si nous voulions en citer. Nous signalerons pourtant un fait entre mille, parce qu'il est le plus récent. Au moment où nous écrivons, il n'a que dix jours de date. Il est du 5 mars, dernier jour du carnaval. À Saint- Pol, immédiatement après l'exécution d'un incendiaire nommé Louis Camus, une troupe de masques est venue danser autour de l'échafaud encore fumant. Faites donc des exemples ! le mardi gras vous rit au nez.

Questions préparatoires :

Quelle tonalité domine dans cet extrait ? (relevez les éléments tragiques & fantastiques)

Quelle est la thèse défendue ? Quelle est la stratégie argumentative adoptée ici ?

 

Extrait 2 : chapitre X

Voici ce que c’est que mon cachot :

Huit pieds carrés. Quatre murailles de pierre de taille qui s’appuient à angle droit sur un pavé de dalles exhaussé d’un degré au-dessus du corridor extérieur.

À droite de la porte, en entrant, une espèce d’enfoncement qui fait la dérision d’une alcôve. On y jette une botte de paille où le prisonnier est censé reposer et dormir, vêtu d’un pantalon de toile et d’une veste de coutil, hiver comme été.

Au-dessus de ma tête, en guise de ciel, une noire voûte en ogive – c’est ainsi que cela s’appelle – à laquelle d’épaisses toiles d’araignée pendent comme des haillons.
Du reste, pas de fenêtres, pas même de soupirail. Une porte où le fer cache le bois.

Je me trompe : au centre de la porte, vers le haut, une ouverture de neuf pouces carrés, coupée d’une grille en croix, et que le guichetier peut fermer la nuit.

Au dehors, un assez long corridor, éclairé, aéré au moyen de soupiraux étroits au haut du mur, et divisé en compartiments de maçonnerie qui communiquent entre eux par une série de portes cintrées et basses ; chacun de ces compartiments sert en quelque sorte d’antichambre à un cachot pareil au mien. C’est dans ces cachots que l’on met les forçats condamnés par le directeur de la prison à des peines de discipline. Les trois premiers cabanons sont réservés aux condamnés à mort, parce qu’étant plus voisins de la geôle ; ils sont plus commodes pour le geôlier.

Ces cachots sont tout ce qui reste de l’ancien château de Bicêtre tel qu’il fut bâti dans le quinzième siècle par le cardinal de Winchester, le même qui fit brûler Jeanne d’Arc. J’ai entendu dire cela à des curieux qui sont venus me voir l’autre jour dans ma loge, et qui me regardaient à distance comme une bête de la ménagerie. Le guichetier a eu cent sous.

J’oubliais de dire qu’il y a nuit et jour un factionnaire de garde à la porte de mon cachot, et que mes yeux ne peuvent se lever vers la lucarne carrée sans rencontrer ses deux yeux fixes toujours ouverts.

Du reste, on suppose qu’il y a de l’air et du jour dans cette boîte de pierre.

Questions préparatoires :

Comment la description est-elle organisée ? (=dans quel ordre sont décrits les éléments du décor?)

Quelle(s) tonalité(s) se dégage(nt) de ce texte ?

En quoi cette description vous semble-t-elle appuyer la thèse défendue par l'auteur ?

 

Extrait 3 : Chapitre XIII

 

On fit asseoir les galériens dans la boue, sur les pavés inondés ; on leur essaya les colliers ; puis deux forgerons de la chiourme, armés d’enclumes portatives, les leur rivèrent à froid à grands coups de masses de fer. C’est un moment affreux, où les plus hardis pâlissent. Chaque coup de marteau, assené sur l’enclume appuyée à leur dos, fait rebondir le menton du patient ; le moindre mouvement d’avant en arrière lui ferait sauter le crâne comme une coquille de noix.

 

Après cette opération, ils devinrent sombres. On n’entendait plus que le grelottement des chaînes, et par intervalles un cri et le bruit sourd du bâton des gardes-chiourme sur les membres des récalcitrants. Il y en eut qui pleurèrent ; les vieux frissonnaient et se mordaient les lèvres. Je regardai avec terreur tous ces profils sinistres dans leurs cadres de fer.

 

Ainsi, après la visite des médecins, la visite des geôliers ; après la visite des geôliers, le ferrage. Trois actes à ce spectacle.

 

Un rayon de soleil reparut. On eût dit qu’il mettait le feu à tous ces cerveaux. Les forçats se levèrent à la fois, comme par un mouvement convulsif. Les cinq cordons se rattachèrent par les mains, et tout à coup se formèrent en ronde immense autour de la branche de la lanterne. Ils tournaient à fatiguer les yeux. Ils chantaient une chanson du bagne, une romance d’argot, sur un air tantôt plaintif, tantôt furieux et gai ; on entendait par intervalles des cris grêles, des éclats de rire déchirés et haletants se mêler aux mystérieuses paroles puis des acclamations furibondes ; et les chaînes qui s’entre-choquaient en cadence servaient d’orchestre à ce chant plus rauque que leur bruit. Si je cherchais une image du sabbat, je ne la voudrais ni meilleure ni pire.

 

On apporta dans le préau un large baquet. Les gardes-chiourme rompirent la danse des forçats à coups de bâton, et les conduisirent à ce baquet dans lequel on voyait nager je ne sais quelles herbes dans je ne sais quel liquide fumant et sale. Ils mangèrent.

 

Puis, ayant mangé, ils jetèrent sur le pavé ce qui restait de leur soupe et de leur pain bis, et se remirent à danser et à chanter. Il paraît qu’on leur laisse cette liberté le jour du ferrage et la nuit qui le suit. J’observais ce spectacle étrange avec une curiosité si avide, si palpitante, si attentive, que je m’étais oublié moi-même. Un profond sentiment de pitié me remuait jusqu’aux entrailles, et leurs rires me faisaient pleurer.

Questions préparatoires :

En quoi cette scène est-elle spectaculaire ?

Identifiez, analysez et commentez les procédés visant à crééer des effets de contraste.

 

 

 

16 mars 2020

Lien vers Le Dernier jour d'un condamné

https://beq.ebooksgratuits.com/vents/hugo-claude.pdf

Lire le texte

Relever et résumer la thèse défendue ainsi que les arguments utilisés par V. Hugo

16 mars 2020

Textes du parcours "Imagination et pensée au XVIIe siècle"

Parcours « Imagination et pensée au XVIIe siècle »



Texte complémentaire (ne fera pas partie de la liste des textes de l'épreuve orale)

Cet ouvrage peut être considéré comme l’ancêtre français de la « science-fiction ». Il présente les voyages imaginaires du héros-narrateur, qui après avoir visité la Lune, se retrouve sur le Soleil. Là, il va être jugé par les oiseaux civilisés qui peuplent cet astre et qui considèrent les hommes comme des ennemis. Une pie compatissante qui a séjourné sur Terre prend sa défense. Mais voici qu’arrive un aigle.

Elle (1) achevait ceci, quand nous fûmes interrompus par l’arrivée d’un aigle qui se vint asseoir entre les rameaux d’un arbre assez proche du mien. Je voulus me lever pour me mettre à genoux devant lui, croyant que ce fût le roi, si ma pie de sa patte ne m’eût contenu en mon assiette ()2. « Pensiez-vous donc, me dit-elle, que ce grand aigle fût notre souverain ? C’est une imagination de vous autres hommes, qui à cause que vous laissez commander aux plus grands, aux plus forts et aux plus cruels de vos compagnons, avez sottement cru, jugeant de toutes choses par vous, que l’aigle nous devait commander.

« Mais notre politique est bien autre ; car nous ne choisissons pour notre roi que le plus faible, le plus doux, et le plus pacifique ; encore le changeons-nous tous les six mois, et nous le prenons faible, afin que le moindre à qui il aurait fait quelque tort, se pût venger de lui. Nous le choisissons doux, afin qu’il ne haïsse ni ne se fasse haïr de personne, et nous voulons qu’il soit d’une humeur pacifique, pour éviter la guerre, le canal de toutes les injustices.

« Chaque semaine, il tient les États (3), où tout le monde est reçu à se plaindre de lui. S’il se rencontre seulement trois oiseaux mal satisfaits de son gouvernement, il en est dépossédé, et l’on procède à une nouvelle élection.

« Pendant la journée que durent les États, notre roi est monté au sommet d’un grand if sur le bord d’un étang, les pieds et les ailes liés. Tous les oiseaux l’un après l’autre passent par-devant lui ; et si quelqu’un d’eux le sait coupable du dernier supplice, il le peut jeter à l’eau. Mais il faut que sur-le-champ il justifie la raison qu’il en a eue, autrement il est condamné à la mort triste. »

Je ne pus m’empêcher de l’interrompre pour lui demander ce qu’elle entendait par le mot triste et voici ce qu’elle me répliqua :

« Quand le crime d’un coupable est jugé si énorme, que la mort est trop peu de chose pour l’expier, on tâche d’en choisir une qui contienne la douleur de plusieurs, et l’on y procède de cette façon :

« Ceux d’entre nous qui ont la voix la plus mélancolique et la plus funèbre, sont délégués vers le coupable qu’on porte sur un funeste cyprès. Là ces tristes musiciens s’amassent autour de lui, et lui remplissent l’âme par l’oreille de chansons si lugubres et si tragiques, que l’amertume de son chagrin désordonnant l’économie de ses organes et lui pressant le cœur, il se consume à vue d’œil, et meurt suffoqué de tristesse.

« Toutefois un tel spectacle n’arrive guère ; car comme nos rois sont fort doux, ils n’obligent jamais personne à vouloir pour se venger encourir une mort si cruelle.

« Celui qui règne à présent est une colombe dont l’humeur est si pacifique, que l’autre jour qu’il fallait accorder4 deux moineaux, on eut toutes les peines du monde à lui faire comprendre ce que c’était qu’inimitiés5. »

Cyrano de Bergerac, L’Autre Monde ou Histoire comique des États et Empires du Soleil, 1657-1662.

1. La pie.

2. Ne m’eût fait conserver ma position.

3. Il tient une assemblée.

  1. Accorder : mettre d’accord, réconcilier.

  2. Inimitié : dispute, hostilité, haine.





Texte complémentaire :

Télémaque et son précepteur Mentor sont de retour aux abords de l’île de Calypso. Ils rencontrent un capitaine de navire dont le frère Adoam leur livre les dernières nouvelles et leur dépeint un pays extraordinaire, la Bétique.

Le fleuve Bétis coule dans un pays fertile et sous un ciel doux, qui est toujours serein. Le pays a pris le nom du fleuve, qui se jette dans le grand Océan, assez près des Colonnes d’Hercule ()1 et de cet endroit où la mer furieuse, rompant ses digues, sépara autrefois la terre de Tharsis (2) d’avec la grande Afrique. Ce pays semble avoir conservé les délices de l’âge d’or. Les hivers y sont tièdes, et les rigoureux aquilons (3) n’y soufflent jamais. L’ardeur de l’été y est toujours tempérée par des zéphyrs (4) rafraîchissants, qui viennent adoucir l’air vers le milieu du jour. Ainsi toute l’année n’est qu’un heureux hymen du printemps et de l’automne, qui semblent se donner la main. La terre, dans les vallons et dans les campagnes unies, y porte chaque année une double moisson. Les chemins y sont bordés de lauriers, de grenadiers, de jasmins et d’autres arbres toujours verts et toujours fleuris. Les montagnes sont couvertes de troupeaux, qui fournissent des laines fines recherchées de toutes les nations connues. Il y a plusieurs mines d’or et d’argent dans ce beau pays ; mais les habitants, simples et heureux dans leur simplicité, ne daignent pas seulement compter l’or et l’argent parmi leurs richesses : ils n’estiment que ce qui sert véritablement aux besoins de l’homme. Quand nous avons commencé à faire notre commerce chez ces peuples, nous avons trouvé l’or et l’argent parmi eux employés aux mêmes usages que le fer, par exemple, pour des socs de charrue. Comme ils ne faisaient aucun commerce au-dehors, ils n’avaient besoin d’aucune monnaie. Ils sont presque tous bergers ou laboureurs. On voit en ce pays peu d’artisans : car ils ne veulent souffrir que les arts qui servent aux véritables nécessités des hommes ; encore même la plupart des hommes en ce pays, étant adonnés à l’agriculture ou à conduire des troupeaux, ne laissent pas d’exercer les arts nécessaires pour leur vie simple et frugale. […] Quand on leur parle des peuples qui ont l’art de faire des bâtiments superbes, des meubles d’or et d’argent, des étoffes ornées de broderies et de pierres précieuses, des parfums exquis, des mets délicieux, des instruments dont l’harmonie charme, ils répondent en ces termes : « Ces peuples sont bien malheureux d’avoir employé tant de travail et d’industrie à se corrompre eux-mêmes ! Ce superflu amollit, enivre, tourmente ceux qui le possèdent : il tente ceux qui en sont privés de vouloir l’acquérir par l’injustice et par la violence. Peut-on nommer bien un superflu qui ne sert qu’à rendre les hommes mauvais ? Les hommes de ces pays sont-ils plus sains et plus robustes que nous ? Vivent-ils plus longtemps ? Sont-ils plus unis entre eux ? Mènent-ils une vie plus libre, plus tranquille, plus gaie ? Au contraire, ils doivent être jaloux les uns des autres, rongés par une lâche et noire envie, toujours agités par l’ambition, par la crainte, par l’avarice, incapables des plaisirs purs et simples, puisqu’ils sont esclaves de tant de fausses nécessités dont ils font dépendre tout leur bonheur.

1 Ainsi sont appelées, dans l’Antiquité, les montagnes qui bordent, du côté de l’Europe et du côté de l’Afrique, le détroit de Gibraltar, aux limites du monde connu.

2 La terre de Tharsis : dans l’Antiquité, nom donne à la peninsule ibérique.

3 Nom poétique des vents du nord.

4 Vents d’ouest, doux, tièdes et agréables.

Fénelon, Les Aventures de Télémaque, 1699.

 


 

 

9 mars 2020

Liens utiles sur Tocqueville et Marx

https://multimedia-ext.bnf.fr/pdf/Revol6_Marx.pdf

https://1000-idees-de-culture-generale.fr/revolution-marx/

https://1000-idees-de-culture-generale.fr/ancien-regime-revolution-tocqueville/

https://www.retronews.fr/politique/echo-de-presse/2018/02/23/1848-le-regard-de-tocqueville-sur-la-revolution-quil-avait

8 mars 2020

Robert Wilson met en scène les Fables à la Comédie Française

Robert Wilson – «Les Fables de La Fontaine» Роберт Уилсон – «Басни Лафонтена»

8 mars 2020

Les Animaux malades de la peste

Bob Wilson - Les animaux malades de la peste

24 novembre 2019

Séquence 2 : Les scènes de bal dans le roman (et dans le cinéma)

Gustave Flaubert, Madame Bovary (1949) – version de Vincente Minelli

 

 

 

Version de 1991, par Claude Chabrol

 

 

 

Guy de Maupassant, La Parure, adaptation de Claude Chabrol (scène du bal à 10'54'')

 

 

 

Une scène de bal mythique : Le Guépard, Luchino Visconti (1963)

 

 

 

Une scène de bal qui finit (très) mal, Stephen King, Carrie, adapté par Brian de Palma (1976)

 

 

 

Texte complémentaire :

Quand elle fut ainsi parée, elle monta en carrosse; mais sa marraine lui recommanda instamment de ne pas dépasser minuit, l'avertissant que si elle demeurait au bal un moment de plus, son carrosse redeviendrait citrouille, ses chevaux des souris, ses laquais des lézards, et que ses vieux habits reprendraient leur première forme. Elle promit à sa marraine qu'elle ne manquerait pas de sortir du bal avant minuit. Elle part, ne se sentant pas de joie. Le fils du roi, qu'on alla avertir qu'il venait d'arriver une grande princesse qu'on ne connaissait point, courut la recevoir; il lui donna la main à la descente du carrosse, et la mena dans la salle où était la compagnie. Il se fit alors un grand silence; on cessa de danser, et les violons ne jouèrent plus, tant on était attentif à contempler les grandes beautés de cette inconnue. On n'entendait qu'un bruit confus: «Ha, qu'elle est belle!» Le roi même, tout vieux qu'il était, ne lassait pas de la regarder, et de dire tout bas à la reine qu'il y avait longtemps qu'il n'avait vu une si belle et si aimable dame. Toutes les dames étaient attentives à considérer sa coiffure et ses habits, pour en avoir dès le lendemain de semblables, pourvu qu'il se trouvât des étoffes assez belles, et des ouvriers assez habiles. Le fils du roi la mit à la place d'honneur, et ensuite la prit pour la mener danser: elle dansa avec tant de grâce, qu'on l'admira encore davantage. On apporta une fort belle collation, dont le jeune prince ne mangea point, tant il était occupé à la contempler. Elle alla s'asseoir auprès de ses soeurs, et leur fit mille honnêtetés: elle leur fit part des oranges et des citrons que le Prince lui avait donnés, ce qui les étonna fort, car elles ne la connaissaient point. Lorsqu'elles causaient ainsi, Cendrillon entendit sonner onze heures trois quarts: elle fit aussitôt une grande révérence à la compagnie, et s'en alla le plus vite qu'elle put.

Dès qu'elle fut arrivée, elle alla trouver sa marraine, et après l'avoir remerciée, elle lui dit qu'elle souhaiterait bien aller encore le lendemain au bal, parce que le fils du roi l'en avait priée. Comme elle était occupée à raconter à sa marraine tout ce qui s'était passé au bal, les deux soeurs frappèrent à la porte; Cendrillon alla leur ouvrir: «Que vous avez mis longtemps à revenir!» leur dit-elle en bâillant, en se frottant les yeux, et en s'étendant comme si elle n'eût fait que de se réveiller; elle n'avait cependant pas eu envie de dormir depuis qu'elles s'étaient quittées. «Si tu étais venue au bal, lui dit une de ses soeurs, tu ne t'y serais pas ennuyée: il y est venu la plus belle princesse, la plus belle qu'on puisse jamais voir; elle nous a fait mille civilités, elle nous a donné des oranges et des citrons.» Cendrillon ne se sentait pas de joie: elle leur demanda le nom de cette princesse; mais elles lui répondirent qu'on ne la connaissait pas, que le fils du roi en était fort en peine, et qu'il donnerait toutes choses au monde pour savoir qui elle était. Cendrillon sourit et leur dit: «Elle était donc bien belle? Mon Dieu, que vous êtes heureuses, ne pourrais-je point la voir? Hélas! Mademoiselle Javotte, prêtez-moi votre habit jaune que vous mettez tous les jours.

— Vraiment, dit Mademoiselle Javotte, je suis de cet avis! Prêtez votre habit à un vilain cucendron comme cela, il faudrait que je fusse bien folle.» Cendrillon s'attendait bien à ce refus, et elle en fut bien aise, car elle aurait été grandement embarrassée si sa soeur eût bien voulu lui prêter son habit. Le lendemain les deux soeurs furent au bal, et Cendrillon aussi, mais encore plus parée que la première fois. Le fils du roi fut toujours auprès d'elle, et ne cessa de lui conter des douceurs; la jeune demoiselle ne s'ennuyait point, et oublia ce que sa marraine lui avait recommandé; de sorte qu'elle entendit sonner le premier coup de minuit, lorsqu'elle ne croyait pas qu'il fût encore onze heures: elle se leva et s'enfuit aussi légèrement qu'aurait fait une biche. Le prince la suivit, mais il ne put l'attraper; elle laissa tomber une de ses pantoufles de verre, que le prince ramassa bien soigneusement. Cendrillon arriva chez elle bien essoufflée, sans carrosse, sans laquais, et avec ses méchants habits, rien ne lui étant resté de toute sa magnificence qu'une de ses petites pantoufles, la pareille de celle qu'elle avait laissée tomber. On demanda aux gardes de la porte du palais s'ils n'avaient point vu sortir une princesse; ils dirent qu'ils n'avaient vu sortir personne, qu'une jeune fille fort mal vêtue, et qui avait plus l'air d'une paysanne que d'une demoiselle.

 

Charles Perrault, Cendrillon ou la petite pantoufle de verre,1697.

 

Une adaptation filmique de L'Ecume des jours :

 

 

Quelques vidéos sur le jazz, Boris Vian & Saint-Germain des Prés :

 

 

 

 

8 novembre 2019

Les Liaisons dangereuses

Quelques extraits d'une excellente adaptation cinématographique

Bande-annonce - Les liaisons dangereuses

Liaisons dangereuses, Victoire ! Merteuil jalouse 5 sur 7

Liaisons dangereuses, ce n'est pas ma faute 6 sur 7

Votre boloss préféré :

https://www.youtube.com/watch?v=_s4q1PbdEMw

 

16 octobre 2019

Le Naturalisme

https://www.etudes-litteraires.com/figures-de-style/naturalisme.php

Le roman au 19e siècle : Naturalisme & roman expérimental - Français - Seconde - Les Bons Profs

Une vie, une œuvre : Émile Zola (1840-1902), la fabrique d'une œuvre

Émile Zola - Documentaire 1/2

Émile Zola - Documentaire 2/2

 

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